Bonjour,
Ce jeudi 14 février 2019 en conférence de presse, notre nouvelle Conseillère fédérale, Mme Karin Keller-
Sutter (KKS pour les intimes) nous a gratifié d'un certain nombre de poncifs éculés sur la Suisse et les
armes, et surtout d'un grand nombre de mensonges purs et simples.
1er mensonge :
« personne ne sera privé de son arme », « la révision ne remet pas en cause la tradition suisse du tir ».
Pourquoi diable modifierait-on une loi si elle ne change rien ? La réponse est dans la question. Cette loi
change beaucoup plus de choses que ce que notre Conseillère fédérale prétend.
Certes, dans un premier temps, les exercices fédéraux seraient maintenus. Mais les directives européennes
sont révisées tous les 5 ans. Si le peuple devait accepter la transcription de cette directive 17/853 dans le
droit suisse, il conviendra de reprendre toutes les autres. Le prochain durcissement est programmé pour
2022, et il ne fait aucun doute qu'à cette occasion l'UE balayera toutes les « concessions » qui auront été
faites dans la directive 2017. De fait, l'interdiction des armes semi-automatiques est non seulement prévue,
mais également l'introduction de tests psychologiques, des limitations en termes de nombre d'armes et de
cartouches et toutes les chicaneries administratives que connaissent nos voisins.
2e mensonge :
« la révision améliorera la sécurité ».
Les criminels par définition, ne respectent pas les lois. La Suisse est le 3e pays le plus armé au monde,
mais aussi le plus sûr. La mise en place de toute forme de prohibition entraîne automatiquement des effets
pervers, qui vont à l'encontre du résultat souhaité. Une loi plus restrictive ne pénalise que les honnêtes
citoyens, et crée au final plus d’insécurité : le marché noir et tous ses trafics se développent.
3e mensonge :
« le système d'information Schengen est indispensable ».
Ce fameux SIS fonctionne très mal. Dans certains cantons il a fallu des années pour que la collaboration
avec les polices étrangères soit au mieux « satisfaisante ». Et il reste la question fondamentale de savoir
comment nous faisions avant. Faut-il croire que les services d'Interpol ou d'Europol ne fonctionnaient pas ?
On notera que cette collaboration est toujours très imparfaite : il suffit de rappeler ces employés de l'aéroport
de Genève pour lesquels la France refusait de livrer des données. S'il est bon dans certains cas de
respecter les droits de la personne, que penser de cette « coopération » qui fait qu'un aéroport suisse peut
potentiellement engager des islamistes ?
On nous dit également que « grâce au SIS, la police suisse arrête en moyenne une personne par jour ». Les
rares chiffres en notre possession nous montrent que les garde-frontières en arrêtaient 110 par jour (source:
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que l'on nous vend comme parfait et indispensable, mais qui est 100 fois moins efficace que de simples
contrôles aux frontières ?
4e mensonge :
« la directive rendra plus difficile l'accès aux armes susceptibles de faire beaucoup de victimes ».
Les armes qui font le plus de victimes sont celles des terroristes. Il s'agit d'armes automatiques illégales,
issues de trafic, et surtout déjà interdites. En pratique, la loi prévoit de limiter les chargeurs des armes
longues semi-automatiques à 10 cartouches, respectivement 20 pour les armes de poing. Et de passer ces
armes dans la catégorie des armes interdites, celles qui nécessitent un permis d'achat exceptionnel (PAE),
délivré au bon vouloir des polices cantonales, ce qui surtout oblige le propriétaire de ce type d'arme à se
soumettre à tous les contrôles décidés par les autorités.
Il est évident que seuls les honnêtes citoyens seront pénalisés par ce surcroît de travail administratifs, et par
des frais supplémentaires.
Depuis le 13 novembre 2015, toute la presse nous ressasse ces « armes semi-automatiques comme celles
utilisées lors des attentats de Paris ». C'est là aussi faux : les terroristes ont utilisé des armes automatiques
(full-auto), pas des semis. Il faudrait donc interdire les semi-auto parce qu'à Paris des armes full-auto (de
toute façon interdites) ont été utilisées.
C'est bien dans la lignée de cette société ultrasécuritaire qui voudrait qu'on limite les autoroutes à 60 km/h
pour tout le monde, parce qu'on y a vu un jour un chauffard à 200 km/h. Bref, cette loi ne concerne ni les
criminels, ni les terroristes, elle est mensongère, inutile, spoliatrice et dangereuse.
5e mensonge :
« des dispositions sont prévues pour les collectionneurs et les musées ».
La loi prévoit de faire des exceptions, mais personne ne sait encore lesquelles. Les juristes de la Fedpol
pourront proposer n'importe quoi dans l'Ordonnance, et il sera trop tard pour se plaindre d'avoir été trompé !
Il est probable que les modalités d'application varieront selon les cantons. Si le petit collectionneur ne devra
peut-être pas tout-de-suite s'acquitter de 20 fois fr. 150.- pour 20 armes semi-automatiques, comment feront
ses héritiers ? Des collections entières risquent de perdre énormément de valeur marchande, voire de
disparaître. C'est un facteur de plus qui pourrait bien pousser certains à passer dans l'illégalité.
6e mensonge :
« rien ne changera pour les chasseurs ».
Comment peut-on l'affirmer, puisque personne ne peut dire quelles interdictions supplémentaires figureront
dans la directive 2022 ? Dans 3 ans, il est plus que probable que les chasseurs subiront un certain nombre
d'interdictions et seront touchés de plein fouet.
Le Conseil fédéral avait affirmé en 2005 lors de la votation sur Schengen qu'il n'y aurait pas de
durcissement. Mais 14 ans plus tard, on doit bien constater qu’il nous a menti. Au vu de ce qui précède,
nous n'avons aucune raison de penser qu'il cesse de nous mentir. Pire : il nous promet des choses sur
lesquelles il n'a aucun contrôle.
A ce stade, il convient de détailler certains aspects techniques de la loi :
- le premier point qui pose problème, c’est l’enregistrement rétroactif de toutes les armes. D’abord parce que
c’est anticonstitutionnel, le peuple l’avait refusé le 13 février 2011. Cela peut paraître anecdotique, mais c’est
un changement fondamental du statut de l’arme : elle devient potentiellement confiscable. Le propriétaire
n'est plus que détenteur, provisoirement, de ce qui était jusque-là son bien. Il n’ose la détenir que tant qu’il
est en mesure de l’utiliser. C'est la fin du droit de propriété, et c'est une première. Que les propriétaires de
maisons se posent la question : et si l'état décidait de confisquer les maisons des personnes lorsqu'elles ne
peuvent plus y habiter ? Ne rigolez pas : on y arrive, entre les frais des homes à payer et les nouveaux
migrants à loger.
- le 2e point, c’est cette obligation de prouver une pratique régulière du tir ou d’adhérer à un club. Cela va à
l’encontre de la liberté d’association, pourtant garantie par la Constitution. La Fedpol gouverne par
ordonnance, ce qui lui permettra de durcir à loisir les conditions.
On l'a vu avec le permis de port d'arme. Un droit citoyen est devenu au fil des ans un privilège, et n’est
pratiquement plus jamais accordé. Même un bijoutier attaqué à de multiples reprises se l'est vu refusé.
- 3 e point : rien n’est réglé pour les collectionneurs et les armes anciennes. Combien de Vetterli, combien de
Schmidt-Rubin 1889, des armes pour lesquelles il n’existe plus de munitions depuis un siècle, traînent chez
les particuliers ? Ces souvenirs des ancêtres devront être déclarés dans les 3 ans. Celui qui aura cru bon de
respecter la loi devra prouver ensuite qu’il pratique régulièrement le tir (avec une arme qui ne tire pas !),
faute de quoi des confiscations suivront. Les mondialistes s’attaquent directement à notre histoire, à nos
souvenirs et à notre devoir de mémoire.
- 4 e point : le passage des armes semi-automatiques dans la catégorie des armes interdites va obliger leurs
propriétaires à demander des PAE. Outre l’énorme travail administratif, ce sont des taxes qui vont être
perçues, des armes qui perdent de leur valeur, et autant de risques que des armes « disparaissent » pour
qu’elles ne soient pas un jour confisquées. L’augmentation du marché noir et de la criminalité est
programmée.
- 5 e point : l’application de la directive va obliger la Suisse à fournir toutes les données en rapport avec les
armes pour alimenter le SIS. Donc les polices de 28 pays vont connaître l’état exact des stocks d’armes
chez les particuliers. Ces pays pourront discriminer sélectivement les propriétaires d’armes lors de contrôles
aux frontières par exemple, et ces données circuleront très librement. Pour rappel, un certain nombre de ces
données ont été piratées en 2012 au Danemark. Le SIS amène peut-être plus de sécurité, mais pour qui ?
- 6 e et dernier point : avec la capacité des magasins, l’UE s’attaque – comme par hasard – directement aux
armes les plus utilisées par la grande majorité des tireurs helvètes, à savoir nos fusils d'assaut 57 (24
cartouches) et Fass90 (30 coups). La directive impose de brider ces armes avec des chargeurs de 10
coups. Outre que ces chargeurs 10 coups ne sont pas encore répandus et qu’ils risquent d’être fort chers,
force est de constater que les terroristes ont 30 coups dans les magasins de leurs Kalachnikovs (non
déclarées...). Pourquoi le brave citoyen, dernier rempart contre la barbarie, devrait-il être pénalisé ? Quelle
est donc la logique perverse de ces « élites » européennes qui ont décrété qu'il fallait accorder un avantage
tactique aux terroristes ?
Passons sur la situation chaotique des lois nationales sur les armes dans l’UE. Fait symptomatique, la Cour
de justice de l’Union européenne doit encore se prononcer au sujet d’une plainte de la Tchéquie. Ce pays a
une industrie armurière qu’elle défend, et autorise le port dissimulé. Les citoyens honnêtes qui en font la
demande peuvent porter une arme chargée sur eux, à condition qu’elle ne soit pas visible. Cela semble
impensable ? Pourtant, jusqu’en 1995 dans toute la Suisse et même 1999 dans 14 cantons, le port d’arme
était entièrement libre, et notre pays n’était pas à feu et à sang.
Bref, pour en revenir à la Tchéquie – qui est soutenue par la Pologne – pourquoi la Suisse devrait-elle faire
le forcing pour mettre en œuvre cette directive, alors qu’une décision de justice est pendante ?
En conclusion :
Mme Keller-Sutter a beau clamer que « personne ne devra rendre ses armes ». Si personne ne sera
désarmé dans l'immédiat, tout est mis en place pour qu'un pouvoir centralisé fort, national ou international,
dispose à l'avenir de toutes les données nécessaires pour désarmer l'ensemble de la population.
L'Europe s'est construite contre la volonté des peuples. Que ce soit les Danois en 1992 et en 2000
(Maastricht et l'euro), les Français et les Hollandais en 2005 (Constitution), les Grecs en 2015 (sortie de
l'euro), les Irlandais en 2001 et 2008 (traités de Nice et de Lisbonne), ou les Suédois en 2003 (euro), les
rares citoyens qui ont pu s'exprimer démocratiquement ont refusée de rejoindre l'Europe. Ces volontés
populaires ont été ignorées (référendums consultatifs), et trois fois (Hollande et Irlande), les citoyens ont dû
revoter jusqu'à ce que le résultat corresponde à celui voulu par les « élites ». Après c’est fini, on ne vote
plus.
Il serait souhaitable que la Suisse reste à l'écart de ces « démocratures ». La meilleure façon de s'en
assurer, c'est de refuser la nouvelle loi sur les armes telle que la propose le Conseil fédéral. Parce qu'en
définitive, le sujet n'est pas de savoir si on « aime » ou non les armes, si on souhaite en posséder ou non,
mais bien si d'obscurs fonctionnaires à Bruxelles peuvent désormais pondre des lois que la Suisse sera
obligée de reprendre, au titre des acquis de Schengen et de ces « échanges de notes ».
La réponse le 19 mai doit être non. Sinon, à la suite de la directive 17/853 sur les armes, nous serons
obligés de reprendre nombre de textes dans tous les domaines. Ce qui aboutira à aligner le droit suisse sur
le droit européen. Les prochaines victimes de cette marché forcée vers l'UE seront les salaires, les banques
cantonales, les budgets de l'aide sociale, les chômeurs, le droit d'asile, les transports et même la nourriture
(étiquetage des denrées par exemple). Saviez-vous que sous pression de la France, il est interdit d'indiquer
le mode d'abatage sur les étiquettes ? Les Européens ne peuvent choisir s’ils veulent acheter de la viande
hallal ou non !
Être contre la violence et contre les armes est bien dans le ton de cette époque où on se cache les yeux
pour ne pas voir la réalité. Quelle est cette réalité ? Certains pays d'Europe sont au bord de la guerre civile.
La France a un tel taux d'agressions, de home jackings et de violence que, statistiquement, 45 états des
États-Unis connaissent moins de violence que la France.
Le jour où cette violence débordera nos frontières (les exactions des samedis soir se constatent surtout à
Genève et à Bâle, comme c’est bizarre !), tous les braves bobos qui sont aujourd’hui contre les armes
souhaiteront en avoir une. En cas de crise grave, la meilleure et la plus douce des mères sera capable de
tuer pour donner un quignon de pain à son enfant.
Être contre la violence et contre les armes en temps de paix est aussi courageux que d'être végétarien entre
les repas !
Jeferson,
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] , février 2019